Les défis d’une entrepreneuse dans la mode responsable 🌱
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Quand j’ai décidé de créer Rouge Garance, je savais que ce serait un défi.
Je voulais proposer une alternative à la fast fashion : une mode plus consciente, plus durable, plus humaine.
Mais je ne mesurais pas encore à quel point entreprendre dans la mode responsable demandait de la patience, de la conviction… et beaucoup de cœur.
Construire une marque éthique, c’est un peu comme cultiver un jardin : il faut du temps, du soin, et la foi que les choses grandiront à leur rythme. 🌸

Trouver l’équilibre entre éthique et esthétique
Proposer de la mode responsable, ce n’est pas seulement cocher la case “fabriqué en Europe”.
C’est réussir à sélectionner des pièces qui plaisent, qui durent, et qui respectent les valeurs qu’on défend.
Je passe beaucoup de temps à rechercher des marques et des grossistes européens qui travaillent avec soin, à partir de matières naturelles ou recyclées.
Chaque pièce que je choisis doit trouver sa place dans l’univers Rouge Garance — intemporelle, élégante, et pensée pour durer.
Ce n’est pas toujours simple : il faut comparer, vérifier, refuser parfois.
Mais quand je trouve une pièce qui me correspond vraiment, qui allie qualité, confort et esthétique, c’est une vraie satisfaction.
Être seule à bord
Rouge Garance, c’est une aventure que je mène seule.
Je m’occupe de tout : la sélection des vêtements, les photos, le site, la communication, la logistique…
Chaque journée est un équilibre entre créativité et organisation.
Il y a des moments où la solitude se fait sentir — quand il faut tout décider, tout apprendre, tout gérer.
Mais il y a aussi une grande liberté dans cette autonomie : celle de construire une marque qui me ressemble, à mon rythme, sans compromis.
Et finalement, cette solitude devient une force.
Elle m’a appris la rigueur, la patience et la confiance en mon instinct.
La réalité économique de la mode éthique
Travailler avec des marques européennes et des matières naturelles, c’est un choix de qualité… mais aussi un vrai défi économique.
Les coûts sont plus élevés, les marges plus faibles, et la concurrence de la fast fashion omniprésente.
Mais chaque vêtement vendu a du sens.
Derrière, il y a des ateliers européens, des savoir-faire respectés, et une consommation plus réfléchie.
Mon rôle, c’est aussi d’expliquer tout cela :
que payer le vrai prix d’un vêtement, c’est valoriser le travail humain et encourager une mode plus juste.
C’est un travail de transparence, de pédagogie; mais c’est ce qui donne sa profondeur à Rouge Garance.
Créer du lien autrement
Même sans boutique physique, le lien avec ma communauté est essentiel.
Les messages, les retours, les photos de mes clientes portant les pièces Rouge Garance… c’est ce qui me motive le plus.
J’aime imaginer ces vêtements vivre d’autres vies, se transmettre, se raconter différemment à travers chacune.
C’est ça, la plus belle récompense : voir les pièces continuer leur histoire.
Apprendre la patience
Construire une marque responsable, c’est accepter que tout prenne du temps.
Trouver les bons partenaires, préparer les collections, développer le site, faire connaître son univers… rien ne se fait du jour au lendemain.
Mais cette lenteur, je la vois aujourd’hui comme une force.
Elle me permet d’avancer en conscience, sans précipitation, et de faire des choix alignés avec mes valeurs.
Chaque étape, même minuscule, fait partie du chemin.
Une aventure humaine avant tout 🤍
Être entrepreneuse dans la mode responsable, c’est apprendre à créer autrement :
non pas des vêtements, mais un univers, une manière de consommer et de voir la mode.
C’est une aventure exigeante, parfois semée de doutes, mais profondément sincère.
Et si c’était ça, le vrai luxe aujourd’hui ?
Prendre le temps de faire les choses bien.
Avancer à son rythme, sans renoncer à ses convictions.
Et croire qu’une autre façon de s’habiller — et d’entreprendre — est possible. 🌿